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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 11:00

Johan THEORIN
Editions ALBIN MICHEL


froid mortelMais qui est donc Jan Hauger ? Quel est donc ce mystérieux jeune homme qui a réussi à se faire embaucher à l'école maternelle qui jouxte le centre de détention psychiatrique de Sainte Barbe dans la petite ville de Valla?

 

 Certes, ils n'étaient pas nombreux à se bousculer au portillon , tant le travail y est un peu particulier. Car cette école accueille exclusivement quelques uns des enfants des internés voisins.

 

Le travail pour Jan, outre ses fonctions d'éducateur, consiste aussi à permettre à ces enfants qui vivent entre l'école et une famille d'accueil, de rendre visite à leurs parents , pour quelques heures seulement , afin de ne pas rompre le lien . Ces visites quotidiennes participent de la thérapie de ces internés.

 

Pour se faire il emprunte un souterrain qui relie les deux institutions, jusqu'à un ascenseur que seuls les enfants ont le droit d'emprunter, car l'accès au centre de détention psychiatrique est formellement interdit au personnel de l'école.

 

Pourtant Jan est attiré par ce qui se passe de l'autre côté de ces haut murs surmontés de barbelés , qui protège la société de certains des plus dangereux pensionnaires de l'institution. Discrètement, il explore ce souterrain, toujours plus loin, toujours plus risqué. Qu'est ce qui le pousse à vouloir absolument pénétrer ces lieux interdits ?

 

vtRapidement il noue des liens avec certains de ses collègues et ne tardent pas à comprendre qu'il se passe  des choses bien étranges autour de cette relation particulière entre le centre de détention, gardien des cris et de sombres pulsions, et cette école , refuge joyeux des sourires et de l'insouciance de l'enfance.

 

Pendant ce temps là, quand il se retrouve seul, ses souvenirs le ramènent à un passé pas si lointain, qu'il voudrait sans doute oublier. Une autre école, d'autres enfants. Et l'un d'entre eux.

 

Et le souvenir de la forêt. Du bunker. De l'échec.

 

Flash back. Recule encore plus violent, plus lointain encore. Un autre lieu. Un autre âge. Une jeune fille, une complicité.

 

Un pacte qu'il n'a pas honoré.

 

psy2.jpgNombreux étaient sans doute ceux qui attendaient  de voir un jour  Johann Théorin délaisser pour  un temps son île d'Oland ,où il a campé l'action de ses trois premiers romans, et Gerlof, son vieux complice de personnage auquel ses lecteurs sont si attachés, pour savoir quel nouvel univers l'auteur pourrait bien être capable de leur offrir.

 

Avec " Froid mortel" , nous avons aujourd'hui la réponse. Et cet univers est plutôt froid, glacial et sombre.

 

Cette fois, les yeux n'ont pas pour horizon l'immensité de la mer et les couleurs sauvages de la nature. Ici il est gris, fait de pierres et de métal.


De fait Théorin instaure dans ce roman une atmosphère de plus en plus oppressante autour d'un scénario à la mécanique de poupée russe. Car chaque personnage a sa propre histoire, ses propres secrets inavouables, ses propres buts.

 

Une brume de suspicions entoure chacun d'entre eux, à commencer par Jan Hauger que le biyugiyulecteur n'arrivera jamais totalement à cerner pour savoir s'il est finalement un être bon ou une âme maléfique.

 

La force des précédents romans de Théorin résidait dans la puissance évocatrice de la nature, qui était un personnage à part entière de ses livres.  

 

Ici rien de cela. Certains le regretteront, considérant que l'auteur y perd cette spécificité qui lui donnait son originalité.

 

Mais dans ce huit clos étouffant que d'autres rapprocheront immanquablement du roman de Dennis Lehanne " Shutter Island", elle réside cette fois ci dans cette tension qui va crescendo à mesure que le lecteur avance dans ce souterrain, que l'auteur diffuse par petite touche des parcelles de vérités corrosives.

 

Avec ce roman  le lecteur est comme lâché au milieu d'un palais des glaces dont on aurait éteint les lumières. Il avance, tâtonne, se heurte, ne sait pas vraiment à qui il a affaire, sur qui il peut s'appuyer pour échafauder son propre raisonnement, son propre scénario de Theorin.jpegl'histoire, restant ainsi à la merci de l'auteur.

 

Johan Theorin prouve une nouvelle fois qu'il excelle dans l'art de créer des atmosphères troublantes. Son escapade hors de son île de prédilection est une réussite, même si cette fois ci l'expression " polar nordique" perd de son sens ( s'il en a réellement eu un un jour), tant ce roman se rapproche des meilleurs thrillers américains.

 

Un roman dont je vos recommande en tout cas la lecture.

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Published by La petite souris - dans Auteurs suédois
11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 19:37

HENNING MANKEL

Editions SEUIL

 

TRADUCTION: REMI CASSAIGNE

 

le chinoisIndéniablement, Henning MANKELL fait partie de ces auteurs dont on attend chaque roman non sans une certaine impatience. Son précédent livre, « L’homme inquiet » avait marqué un tournant dans son œuvre littéraire,  une histoire en forme de point final pour les aventures de son personnage fétiche, Kurt Wallander, auquel le lecteur avait su s’attacher au fil du temps et dont il aimait à partager ses aventures et ses états d’âme au fil des pages.


Bien conscient  qu’au bout du chemin littéraire une séparation douloureuse l’attendait, le lecteur s’était malgré tout enthousiasmé pour cette dernière aventure.

 

Mais depuis,  son impatience et sa curiosité ne cessait de le tarauder. Où Henning Mankell allait il bien pouvoir maintenant l’emmener? Dans quelle contrée, vers quel horizon allait se tourner sa plume ? Quel nouvel univers allait-il esquisser ?


Avec « Le chinois » tout juste sorti des presses au mois d’octobre, sa curiosité est enfin satisfaite !


Le voilà tout d’abord à découvrir un nouveau personnage, féminin celui-ci, en la personne de Helsingborg.jpgBirgitta Roslin, juge de son état qui officie dans la commune d’Helsingborg. Mariée à Staffan , son couple connait cette lassitude d’une vie commune  qui s’enlise sans crier gare dans une routine  qui engourdit progressivement les sentiments . Si l’amour n’a pas disparu, il est devenu une rivière souterraine qui peine à retrouver le chemin de la lumière et l’impétuosité des premiers jours.


De cette situation Birgitta en souffre. Au point de s’assommer de travail, de mettre à mal sa santé morale et physique, au point de se retrouver en arrêt maladie.


C’est alors qu’elle découvre dans les médias l’annonce d’un véritable massacre qui a été perpétré dans un village.  Dans ce petit bourg paisible, 19 personnes ont été assassinées à l’arme blanche dans leur maison, au cœur de la nuit. Pire encore, le bourreau semble s’être acharné sur les victimes en les torturant avant de les mettre à mort. Tous, sauf une victime, un enfant, assassiné sans souffrance.


Ce village, Birgitta le connait. Et cette maison qu’elle regarde en photo où s’est déroulée une partie du drame, ne lui est pas inconnue. C’est celle où sa mère a grandi. Profitant de son congé de maladie, elle décide de se rendre sur les lieux.


C’est le début d’une histoire complexe qui va brasser les pays et les époques, mêler  les personnages, avec pour point de départ un ruban  trouvé sur les lieux, petit fil anodin à partir duquel le lecteur va dérouler la pelote narrative de ce roman qui porte en filigrane la marque froide du sceau de la vengeance.


chine-mao.JPGHenning Mankell embarque son personnage principal et son lecteur dans un jeu de bascule  temporelle et géographique qui le conduit de l’époque de la construction des chemins de fers aux USA au XIXe siècle,  à l’Afrique émergente convoitée pour ses ressources,  avant de   les ramener  à la Chine moderne , en  pleine expansion économique et soucieuse de son leadership.


Mais là où l’alchimie avait parfaitement fonctionné avec « La lionne blanche », ici celle-ci n’opère pas. L’auteur n’a certes rien perdu de sa qualité d’écriture.  La première partie du roman est même captivante.


 Mais à la longue on décroche, on se perd.


Une histoire de vengeance qui traverserait le temps et les générations qui laisse dubitatif.


 Des personnages parfois caricaturaux, une conception trop manichéenne des choses, à l’image de  ces responsables politiques chinois que nous découvrons dans le roman.


 D’un côté les « bons » communistes  conscients des erreurs du passé mais fidèles à l’idéal de Mao , qui garderaient à l’esprit l’intérêt du peuple, à l’image du personnage de cette jeune Hong, sage et douce , comme pouvait l’être cette Chine  ancestrale et immuable inscrite dans notre imaginaire collectif.


De l’autre, des dirigeants investis dans les affaires et assoiffés de pouvoir et d’argentChine-Afrique.jpg représentés par un personnage froid , brutal et calculateur , dépourvu de sentiment , qui fait fi du passé, et prêt à tout pour parvenir à ses fins.


 Au cœur de ce combat à mort entre les tenants de ces deux conceptions de la Chine, des projets comme celui souhaité en Afrique. Un projet  rocambolesque qui fini d’enlever au roman  sa crédibilité.


Mais tout n’est pas à rejeter dans ce roman. Certains passages s’avèrent passionnants comme celui qui concerne ces jeunes chinois envoyés de force aux Etat Unis assurer l’expansion des monstres de fer en s’échinant sur les voies en construction.

La peinture de certains personnages est emplie d’humanité, ce qui les rend attachants, quand d’autres par contre sont foncièrement détestables.


Mankell.jpgMais ces qualités ne sont pas suffisantes pour en faire un bon et grand roman.


Henning Mankell est un citoyen du monde engagé. Il l’a démontré à plusieurs reprises en prenant des positions fortes et courageuses. Ecrire un roman policier en embrassant une vision politique du monde dans lequel évoluent ses personnages n’est pas chose aisée et en l’occurrence pour moi Henning Mankell s'y perd à s'y essayer.


Dénoncer la mainmise croissante de la Chine sur les matières premières des pays émergents, l’exploitation des plus pauvres par les plus riches, l’emballement de cette Chine lancée dans une course effrénée au développement économique,  rien de bien nouveau dans le monde merveilleux de notre humanité.


Au final je n’ai pas été convaincu par ce roman qui se voulait trop ambitieux.  Sans doute un roman transitoire dans l’œuvre d’ Henning Mankell . Pour autant, on conduit sa lecture à terme sans malgré tout véritablement regretté de l’avoir commencé.


 

Lien des copains:

Un avis lui aussi mitigé, un peu moins que moi peut être: link


Un avis plus positif de la part de mon ami Paul : link

 

jurypolar

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Published by La petite souris - dans Auteurs suédois
11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 19:08

Mons KALLENTOFT

Editions POINTS

 

Traduction Max STADLER et Lucile CLAUSS

 

hiver1Les romans nordiques. Que n’a-t-on pas écrit sur eux! On a crié au géni en découvrant Stieg LARSON et Hanning MANKEL, on s’est rué sur le filon pour en extraire des auteurs comme Camille LACKBERG, Jo NESBO, Lars KEPLER, Leif DAVIDSEN, Gunnar STAALESEN et j’en oublie forcément dans le Who's Who littéraire !

 

Aujourd’hui la tendance, bien française, est à brûler ce que l’on a encensé la veille, à dénigrer une mode que nous avons tous, d’une manière ou d’une autre, contribuée à répandre autour de nous pour en faire le succès que nous lui connaissons. En la matière, dans des articles récents, le « Monde des livres » et « Le canard enchaîné » n’ont pas été les moins incisifs.

 

Porter sur un piédestal tout ce qui est estampillé « nordique », pour mieux le dénigrer aujourd’hui. Comme si on venait enfin de prendre conscience que tout ne relève pas du « chef d’œuvre » dans la production littéraire nord-européenne, et qu’il faille du coup y mettre le feu, comme pour exorciser la naïveté qui nous a conduit à tant d’excès, à gober à grandes cuillérées le made in scandinave, sans se poser la question de la saveur de la tambouille ingurgitée.

 

Soit ! Ces articles ont le mérite de nous interpeller sur nos pratiques de «  consommation hiverlittéraire », d’accord, ils pointent les limites du polar nordique, mais il serait dommage cependant de jeter à leur suite  tous ces romans venus du froids, de les clouer aux piloris du bon goût français au prétexte qu’il n’y aurait finalement rien de bon dans tout ca !

 

Car du bon il y en a ! Si MANKEL et LARSON ne seront jamais remis en cause, tant leurs œuvres ont marqués les lecteurs, à côté ils se trouvent encore des romanciers qui méritent d’être lus, n’en déplaise aux cassandres.

 

C’est sans doute le cas de Mons Kallentoft. Journaliste suédois, il est déjà l’auteur de cinq romans. « Hiver » est le premier d’une série qui se décline au rythme des saisons. On y retrouve ce qui fait le charme des romans nordiques. Une certaine langueur, une histoire qui imprègne peu à peu le lecteur sans qu’il s’en rende vraiment compte. Un paysage qui tient lieu de personnage, et une saison pour  scène de crime. A cela s’ajoute un art consommé pour dresser par petites touches le portrait psychologique de ses personnages, et un talent à maintenir la vérité derrière le voile d’un scénario habilement mis en œuvre.

 

hiver0Quand on retrouve le cadavre congelé d’un homme pendu à la branche d’un arbre, l’inspectrice Malin Fors se voit conforter dans son impression que «  cette journée n’est pas faite pour les vivants ». Nu, lacéré, le corps de la victime, figée dans son dernier souffle, reste en suspension au dessus des vivants, témoin de sa propre déchéance.

 

Très vite ce cadavre est identifié. Il s’agit d’un marginal qui rôdait toujours près d’un terrain de football où il aimait à récupérer et renvoyer les ballons perdus. Pas méchant pour un sous , mais suffisamment « différent » pour devenir le souffre douleur de certains jeunes. Pourtant, ce meurtre a aussi toutes les caractéristiques d’un sacrifice rituel.

 

 Les pistes ne manquent donc pas, d’autant que l’inspectrice va également s’intéresser à une famille,  connue pour sa violence, ses combines et larcins ; un clan constitué de frères, des brutes épaisses, soudés autour de la matriarche qui dirige celui-ci d’une main de fer.

 

Car la neige hivernale recouvre bien des secrets.

 

Divorcée, un peu trop fidèle à la téquila et mère d’une ado qui progressivement s’émancipe Kallentoft.jpgde l’autorité parentale dans les bras d’un garçon mais qui ne manque pas de réflexion pour aider sa mère dans son enquête, Malin Fors aura besoin de toute sa finesse d’esprit et de son opiniâtreté pour faire remonter la vérité à la lumière des hommes. Car dans cette enquête, toutes les pistes sont à explorer, tant elles éclairent sur les revers sombres d’une société aux apparences un peu trop lices.

 

Il m’a fallu un peu de temps pour rentrer dans ce roman. Quelque chose d’inhabituel qui m’empêchait au début de m’installer dans l’histoire. Sans doute parce qu’inconsciemment, dans ce décors d’hiver et cette trame qui se mettait en place, je refusais de laisser une place à un des acteurs du roman.

 

C’est quand enfin j’acceptais finalement que la victime, le mort prenne la parole et s’exprime au long du livre que j’ai pu enfin me laisser aller ans retenue à sa lecture. Original que de faire parler un mort qui reste là, flottant, parlant aux vivants sans que ceux-ci ne l’entendent. Une victime qui accepte son sort mais qui attends. Une délivrance ? une vengeance ?

 

Ce n’est pas là la seule particularité de ce roman. Une femme flic pour héroïne, des personnages qui intériorisent leurs réflexions, autant d’aspects qui donnent au roman son originalité et son épaisseur.

 

Une entrée en matière plutôt reussie pour cet auteur qui vient à la suite de ses nombreux prédécesseurs.

 

A noter que ce roman fait l’objet d’une adaptation cinématographique .

 

A noter que le roman vient de sortir en format poche aux Editions POINTS.

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Published by La petite souris - dans Auteurs suédois
11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 10:18

JOHAN THEORIN

Editions ALBIN MICHEL

 

traduction Rémi CASSAIGNE

 

le sang des pierresEst- il encore possible de douter un seul instant que la poésie ne puisse pas avoir sa place dans un roman policier ? Si certains s’interrogent encore, je les invite alors à lire les romans de Johan THEORIN pour s’en convaincre.

 

Les œuvres de cet auteur nordique ressemblent à des aquarelles littéraires, où les personnages et les paysages sont esquissés d’une plume de mots au trait léger, qui glisse et se confond  sur la lisière des pages .

 

Car c’est bien là la force de cet auteur. Son écriture vous enveloppe comme une brume venue du large, vous fait lâcher subrepticement  vos repères, vous pousse,  vous transporte délicatement jusqu’au milieu des terres d’ Öland.

 

 Et là, il vous semble que la brise qui parcourt la lande vous murmure des choses à l’oreille, vous parles de  secrets longtemps enfuis dans les souvenirs des habitants de cette îles.

 

A la fin du roman, peut être ressentirez vous alors comme un doux  flottement, un léger engourdissement. Une impression  floue que quelque chose s’est imprégné dans votre esprit au fil des pages.

 

Peut être même aurez vous la vague impression d’avoir aperçu un instant  des ombres furtives, d’avoir entendu des bruissements, des chuchotements faire écho au vent.

 

oland.jpg«  Le sang des pierres » est le troisième opus de l’œuvre de Johan THEORIN, qui prend une nouvelle fois pour cadre la petite île d’Öland. Une île qui peu à peu sort de sa torpeur hivernale pour s’enivrer des premiers embruns printaniers, et où la lumière ramène à la vie et à la conscience des choses.    

 

C’est ici que vit Gerlof. Un vieux, enraciné sur son cailloux et qui, oublié de dieu, décide de quitter son institution de retraite pour revenir vivre chez lui. A l’abri des regards, ses mains osent enfin courir sur la couverture des carnets intimes de sa femme défunte restés depuis sa mort sur une étagère. Souvenirs d’une présence dont il ne reste plus que les mots.

 

svedsko-oland-01.jpgMais les beaux jours amènent  aussi avec eux de nouveaux voisins à Gerlof.  Vandela et son mari. Elle, picore les antidépresseurs  tout en communiant avec cette terre où courent encore le souvenir du combat entre les elfes et les trolls. Lui drapé dans son égo, conceptualise des recettes de cuisine qu’il édite ensuite pour le plus grand profit de sa propre vanité.

 

Il y a aussi Peter revenu avec sa jeune fille Nilla qui souffre d’un mal étrange qui l’oblige à des séjours à l’hôpital, et son fils Jesper. A cela s’ajoute pour Peter, un père âgé  vivant encore sur l’île, qui en son temps avait fait fortune dans la littérature pornographique.

 

Dans une écriture sobre et légère, Johan THEORIN nous narre une histoire qui progresse au rythme de la fonte des neiges. Une histoire où les souvenirs des hommes se mêlent à ceux que porte cette terre baltique, forgée dans le sang et les légendes, dans la violence des hommes et  celle des éléments. Une histoire qui mêle les sangs et lie les générations.

 

Et de cette rencontre entre le passé et présent,  le réel et l’imaginaire, surgit le feu purificateur, celui de la nuit de Walpurgis qui marque la fin de l’hiver, mais où les fantômes viennent aussi  demander des comptes aux vivants.

johan theorin

Johan THEORIN nous offre un roman d’atmosphère, d’émotions et de sensations,  où tout prend son importance, du vent qui court dans les herbes, aux murmures des elfes. Au fil des pages il alourdit cette atmosphère pour la rendre plus oppressante, plus étouffante à mesure que refait surface le sang séché du passé.

 

Ce troisième roman confirme toute l’originalité de cet auteur qui continue à construire une œuvre singulière  à laquelle j’adhère totalement.

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Published by Eskalion - dans Auteurs suédois

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